Dura lex...
La vie économique est souvent mouvementée, parfois cruelle, toujours surprenante. C'est ce que je me suis dis ce matin alors que j'assistais à une conférence pour mon boulot.
Nous sommes dans une école de commerce à écouter des intervenants venant de différents horizons avec, entre autre, le PDG d'un grand groupe industriel et la responsable communication d'un organisme public de régulation.
Comme de bien entendu dans ce genre de réunion, le ton monte un peu et les vacheries fusent jusqu'au moment où le PDG, sans aucun esprit de polémique, met en doute la pertinence de la communication de l'organisme public compte tenu de déficits abyssaux et récurrents (sachant que bien évidemment, cette communication va à l'encontre de son business).
Et c'est avec un bon esprit que la responsable communication met en doute l'efficacité de la communication des industriels compte tenu de la différence de moyens mis en oeuvre (sachant que l'organisme dispose de 500 "commerciaux" contre 25 000 pour les industriels).
Alors que l'heure des petits fours était arrivés, les membres de l'audience sont tombés sur cette dernière dénonçant les tentatives de diabolisation que réalise l'organisme publique sur l'industrie et que le nombre de commerciaux qu'elle avait donné était faux compte tenu de la vague de licenciement qui frappe le secteur actuellement.
Mais ce petit bout de femme ne s'en laissait pas compter et tenait tête à ces cadres dirigeants revendicatifs. Un peu plus tard alors que j'attaquais le pain surprise, je vois le PDG du grand groupe partir. C'est alors que le petit bout de femme sus-citée l'interpelle et lui dit "Si jamais vous continuez à licencier, prévenez moi. Je recrute".
Je dois dire qu'à ce moment, je suis devenu fan. Quelqu'un qui fait preuve d'autant de cynisme assumé dans le cadre de son boulot est forcemment quelqu'un de bien. Le PDG n'a pas répondu. Elle a dû faire mouche.